Troisième épisode de la désormais célèbre chronique de Shep! Bien qu'elle ne paraisse pas à intervalle régulier, elle a au moins le mérite de grandir petit à petit!
Bon, je reconnais que je trolle un peu en insinuant que Gandalf dit "II", car le deuxième à porter ce nom, est une mauvaise carte, car ce n'est pas une mauvaise carte dans l'absolu, loin de là. Mais force est de constater qu'elle apparaît peu dans les decks et elle souffre terriblement de la comparaison avec Gandalf premier du nom qui reste largement favorisé par rapport au deuxième opus que je vais traiter ici.
Voyons d'abord la carte objectivement. En termes de statistiques, elle est tout simplement monstrueuse. 4
- 4
- 4
et 4 PV. Prises individuellement, ces statistiques sont déjà largement supérieures à la moyenne, mais ensemble, je vous raconte pas... Evidemment, la puissance a un prix, souvent élevé. Ici c'est 5 ressources. Mais bon, tout cela, vous le savez déjà.
Là où ce Gandalf y perd par rapport au premier du nom, c'est qu'il n'a plus de capacité "couteau suisse" d'entrée en jeu. Et même si cette capacité est compensée par une non nécessité de l'incliner pour s'engager dans une quête et la possibilité de le garder en jeu plus d'un tour,Gandalf II a été plutôt snobé au profit de Gandalf I, d'autant plus que pour maintenir Gandalf II en jeu, seul véritable en jeu, il faut monter sa menace de 2.
Venons-en maintenant à la défense de Gandalf II. Il n'est pas forcément inférieur à son alter-ego, et je dirais même qu'il est supérieur à ce dernier dans bon nombre de scénarii. Et je pense tout particulièrement aux scénarii des Héritiers de Numenor. Avec l'arrivée des mots-clés Bataille et Siège, Gandalf II devient une véritable machine à tout faire, un remarquable régularisateur de quête et en plus de cela, il peut encore défendre (avec un appréciable tank d'une attaque jusqu'à 7
) ou attaquer (avec 4
, appréciable également).
Gandalf II entre en jeu sur un scénario des Héritiers de Numenor. Il peut donc quêter efficacement dans 100% des cas (et il fait du bien, 4 points de quête en plus pour un seul perso qui ne s'incline pas!) et être utile en combat. On ne peut pas en dire autant de Gandalf I qui se retrouve nettement moins performant dans ces situations précises.
Alors oui, il y a le coût de la carte. Il n'est pourtant pas si grand que cela à assumer. Cela vaut la peine de souffrir pendant un tour sans rien mettre en jeu pour pouvoir s'offrir les services de ce Chuck Norris à longue barbe grise le tour suivant. C'est une gêne mineure.
En fait, la vraie question qui se pose avec ce Gandalf II, c'est : est-ce que je le défausse à la fin du tour ou pas ? Et la réponse est clairement : NON! Certes, la menace augmente de 3 par tour au lieu d'1. Certes, les scénarii des Héritiers de Numénor, bien que n'étant pas les pires dans ce domaine, ont tout de même quelques effets bien sentis pour augmenter la menace. Mais une fois Gandalf II en jeu, on peut mettre en place une stratégie certes pas très fine intellectuellement, mais terriblement efficace : le RUSH.
En effet, Gandalf II reste redressé derrière pour tanker ou attaquer. On peut donc se permettre d'engager beaucoup plus de personnages dans la quête. Et comme les quêtes des Héritiers de Numénor n'ont pas beaucoup de conditions contraignantes autres que d'aligner les points de quête, le rush est une stratégie qui fonctionne à merveille! Gandalf II ne peut raisonnablement pas rester plus de 3 ou 4 tours à table. Le défi est donc de terminer la quête en autant de tours!
Autre question qui a été soulevée à la sortie de ce Gandalf II : en combien d'exemplaires le jouer dans un deck. Ma réponse est sans équivoque : 3 exemplaires! En effet, si par chance on en a deux en mains ou bien on en pioche un pendant qu'un autre est en jeu, on peut économiser une augmentation de menace de 2 en le défaussant celui en jeu à la fin du renforcement et en mettant en jeu le nouvel exemplaire à l'organisation suivante. Cher, certes, mais une fois Gandalf II à table, on peut largement se permettre de calculer de la sorte.
Enfin, les cartes qui baissent la menace ne manquent pas. Une autre façon d'éviter l'inconvénient de l'augmentation de menace reste de jouer ces cartes dans un deck avec Gandalf II.
On peut même aller jusqu'à construire un deck exclusivement construit autour de ce Gandalf II. Je ne manquerai pas de tester cela prochainement.
Cette révélation pour Gandalf II s'est faite pour moi en jouant les scénarii de la boîte des Héritiers de Numenor. Je n'ai pas essayé d'aller plus loin en jouant Gandalf II sur les autres scénarii, mais je ne manquerai pas de vous en faire part quand je le ferai, car je le ferai!